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Science, non-science et pseudo-science

Ce qui n'est pas scientifique n'est pas forcément pseudo scientifique, de même que ce qui se prétend scientifique ne l'est pas forcement ; comment faire la différence dans le domaine de la psychothérapie  : 

 

La science est l’étude de phénomènes à partir de protocoles fondés sur des observations objectives et vérifiables. Le but de la science est de remettre en question ses propres connaissances, elle évalue donc chaque savoir à partir d'études qui les valident ou les rejettent. Les TCC sont conceptualisées à partir de cela.

 

La non-science concerne les domaines qui sont hors des sciences naturelles et des sciences sociales. Une partie des sciences humaines est non-scientifique car elle touche à la subjectivité de l’humain (philosophie, psychothérapies humanistes, psychanalyses…), on peut aussi largement penser aux domaines de l’art.

La psychothérapie « non-scientifique » n’a donc pas pour objet de s’occuper des affections médicales, mais prend en charge les préoccupations existentielles ou les problématiques personnelles.

 

La pseudo-science concerne les domaines qui se disent scientifiques, mais qui n’ont aucune validité dans ce domaine. En cela elles peuvent être dangereuses si elles ont l’objectif de se substituer aux méthodes réellement scientifiques. Que ces démarches aient un effet sur le patient, cela est tout à fait possible. Mais ce n’est pas forcément pour les raisons qui sont expliquées, puisque l’effet contextuel (effet placebo) ou d’autres biais cognitifs sont les explications les plus sérieuses actuellement. Ainsi, masquées par un discours qui paraît scientifique, les théories proposées sont dogmatiques en ce sens qu’elles sont hermétiques à toute remise en question. Elles se repèrent souvent par leur critique de la « science officielle », et ont même parfois tendance à exister qu’en fonction de cette opposition.

 

En psychothérapie, on peut penser à la PNL qui, malgré un nom « scientifique », ne l’est pas, ou à la psychanalyse qui, malgré une approche de l’individu très subtile, a parfois tendance à renier les évolutions de la science, restant ainsi dans des théories qui ont plus d’un siècle.

 

Aussi, il existe des techniques réellement dangereuses car elles sont directement liées avec des croyances mystiques. Dans le domaine de la « fausse » psychologie, les concepts indéfinissables et abstraits ne manquent pas : « moi profond », « vie antérieur », « synchronicité », « loi de l'attraction », « mission de vie » etc.… A chacun sa croyance, et nous ne doutons pas que la spiritualité puisse participer à l’épanouissement de l’individu. Mais ces pratiques peuvent être dangereuses lorsqu’elles vont s’approcher de notions scientifiques ou médicales qu’elles ne maîtrisent pas en les simplifiant ou lorsqu'elles sont une réponse systématique à chaque interrogation de la vie. Chaque chose à sa place, c’est le meilleur moyen pour éviter le sectarisme…